Infections nosocomiales, on note de nets progrès dans les établissements de santé pour combattre ces maladies mais des zones d'ombre persistent. Les établissements de santé ont fait des efforts dans la lutte contre les infections nosocomiales, mais des zones d'ombre persistent, comme l'hygiène des mains.
Les infections sont dites nosocomiales ou hospitalières, si elle sont absentes lors de l'admission d'un patient à l'hôpital et qu'elles se développent au moins 48 heures après son admission. Les infections nosocomiales peuvent être directement liées aux soins dispensés au patient (par exemple l'infection sur cathéter) ou simplement survenir lors de l'hospitalisation, indépendamment de tout acte médical (par exemple une épidémie de grippe).
On estime que les infections nosocomiales toucheraient près d'un million de Français tous les ans et qu'elles seraient la cause de plus de 4.000 décès par an suite à une hospitalisation dans un établissement de santé.
Le ministère de la santé a publié sur ces maladies un dossier intitulé « Les infections nosocomiales : nouvelles mesures et classement des établissement de santé ». Selon le ministère de la santé, « la dernière enquête de prévalence des infections nosocomiales menée en 2006 montre que les infections les plus fréquentes touchent l'appareil urinaire (30 % des IN), les voies respiratoires (la pneumopathie représente 15 % des IN) et le site opératoire (intervention chirurgicale) 14 %.
Selon le ministère de la santé, les progrès en médecine permettent de prendre en charge des patients de plus en plus fragiles qui cumulent souvent de nombreux facteurs de risque. Cela impose de prendre en compte ces facteurs de risque lors de l'interprétation des taux d'infections nosocomiales mesurés dans les enquêtes épidémiologiques.
La prévention des infections nosocomiales reste complexe car la plupart d'entre elles relèvent de plusieurs facteurs, et il est difficile de maîtriser tous les facteurs liés à la situation médicale des patients dans l'état actuel de nos connaissances.
La qualité des soins et la sécurité de l'environnement hospitalier doivent en revanche faire l'objet d'une vigilance renforcée et d'actions de prévention, précisent le ministère de la santé pour qui la « vigilance accrue autour de l'application de gestes simples d'efficacité démontrée, comme l'hygiène des mains entre chaque soin et le port de gants pour réaliser un geste invasif sont des éléments fondamentaux de la sécurité des soins. »
Comment se situe la France par rapport à ses voisins européens ? Le taux d'infections nosocomiales en France est parmi le plus faible par rapport à celui observé dans les autres pays européens, estime le ministère. Le jour de l'enquête 2006, 17 820 patients avaient une infection nosocomiale soit une prévalence de patients infectés de 4,97%. Or, entre 2001 et 2006, le ministère note une diminution de 12 % de la prévalence des patients infectés et de 40% de ceux infectés par un staphylocoque doré résistant à la méticilline.
Or, le problème de l'hygiène demeure, et c'est pourquoi, une journée « Hygiène des mains » aura lieu le 23 mai 2008. Les résultats du tableau de bord sur la consommation des produits hydro-alcooliques pour l'hygiène des mains peuvent être améliorés.
L'indicateur mesurant l'utilisation des solutions hydro-alcooliques ne permet de classer en A ou B que 12% des établissements. Une journée d'information, de sensibilisation et de communication sur l'importance de l'hygiène des mains sera organisée dans tous les établissements de santé volontaires le 23 mai 2008, à l'occasion de la 61ème Assemblée mondiale de la santé de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Enfin, le Programme de lutte contre les infections nosocomiales 2005-2008 (qui sera évalué en 2009) comprend cinq orientations : l'amélioration de l'organisation des soins et des pratiques des professionnels ayant un impact sur le risque infectieux ; l'adaptation des structures et l'évolution du dispositif de lutte contre les infections nosocomiales ; l'optimisation du recueil et de l'utilisation des données de surveillance et du signalement des infections nosocomiales ; une meilleure information des patients et communication sur le risque infectieux lié aux soins ;la promotion de la recherche.
Par ailleurs, on trouvera sur ce document le classement 2006 des établissements de santé en France par rapport aux infections nosocomiales. Ce classement concerne plus de 2.800 établissements de santé (centres hospitaliers, établissements de santé privés, centres de lutte contre le cancer, de dialyse, hôpitaux de jour, ...) et les classe en fonction des efforts en matière de prévention et de lutte contre les infections nosocomiales sur les moyens mis en place, l'utilisation des produits hydro-alcooliques pour le lavage des mains, l'usage des antibiotiques, ... .