Selon l'Observatoire national de la sécurité des établissements (ONS), les toilettes des écoles ne sont pas très nettes, une partie des écolier préfère d'ailleurs éviter de s'y rendre, même pour ceux qui passeront toute la journée à l'école, provoquant maux de ventre et troubles de la santé comme des constipations aiguës ou chroniques et des infections urinaires.

Selon l'Observatoire national de la sécurité des établissements (ONS), dans son rapport annuel sur l'état et l'hygiène des toilettes dans les écoles primaires, et de l'impact sur la santé des enfants, bon nombre d'écoliers ont peur d'aller aux toilettes, et la moitié des élèves se plaignent de maux de ventre parce qu'ils refusent d'aller aux toilettes de leur école.

Publicité

Au cours de l'année scolaire 2005-2006, « près de la moitié des élèves avouent avoir eu mal au ventre parce qu'ils n'avaient pas pu aller aux toilettes », selon cette enquête de l'ONS menée auprès de 865 établissements, sur la base de 24.781 questionnaires remplis auprès d'élèves de CM1 et de CM2, ainsi que d'enseignants.

Un nombre « non négligeable d'élèves » (7,2%) disent ne jamais aller aux toilettes alors que presque la moitié d'entre eux sont demi-pensionnaires. De plus, une portion « non négligeable » d'élèves présenterait « des pathologies en rapport avec la non-fréquentation des toilettes », précise l'ONS, citant des constipations aiguës ou chroniques pour 15,1% des élèves, et des infections urinaires pour 21,6% d'entre eux. Mais, prévient l'Observatoire, « le mode de recueil des données ne permet pas de vérifier statistiquement » le lien de causalité entre le peur d'aller aux toilettes et ces pathologies.

Mais pourquoi beaucoup d'élèves refusent d'utiliser les toilettes de leur école ? En raison de problèmes d'hygiène (absence de savon, de balayettes, de poubelles, de papier), de promiscuité (un quart des écoles n'ont pas de blocs sanitaires séparés pour les filles et les garçons), d'emplacements mal choisis (trois quarts des écoles ont des toilettes dans la cour ou dans le préau), ...

Or, selon l'ONS, il pourrait y avoir un lien entre la non utilisation des toilettes par les élèves, et la consultation chez un médecin pour diverses pathologies. En effet, une part « non négligeable » des élèves présenterait « des pathologies en rapport avec la non-fréquentation des toilettes : constipation aiguë ou chronique (15,1%), infection urinaire (21,6%) », mais, ajoute l'observatoire, « le mode de recueil des données ne permet pas de vérifier statistiquement le lien causal. »

Pour le professeur Michel Averous, chef du service d'urologie pédiatrique au CHU de Montpellier, « il n'y a pas de doute, il s'agit bien d'un problème de santé important à ne pas négliger car il est source de mal être de l'enfant et parfois d'échec scolaire, précisant que « la propreté et la surveillance des toilettes conditionnent le bien être de l'enfant par une utilisation régulière dans de bonnes conditions d'hygiène et d'intimité. »