Alors que la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé il y a quelques jours que certains médicaments seront vendus en libre service dans les pharmacies, dans le courant mois d'avril, l'ordre des pharmaciens a accepté ce principe d'automédication rappelant que le pharmacien d'officine est « acteur de santé, de proximité et de Sécurité » et que la vente de médicaments dans les grandes surfaces n'est pas une attente des Français.

Selon une étude Ipsos Santé intitulée « Les Français et leur pharmacien », au moment où le système de santé va évoluer vers la vente en libre service dans les pharmacies de certains médicaments, l'Ordre national des pharmaciens tient à rappeler combien l'opinion publique française est attachée au rôle des pharmaciens d'officine.

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Cette enquête commandée à l'Institut Ipsos Santé sur le thème « Les Français et leur pharmacien » met en évidence que, « le pharmacien n'est pas d'abord un commerçant, mais un professionnel de santé pour 87% des personnes interrogées. »

Les Français sont conscients que les médicaments ne sont pas des produits de consommation courante et 97% d'entre eux estiment que les médicaments sont des « produits actifs, qui présentent certains risques. » Le « pharmacien d'officine est avant tout un professionnel de santé, dont le rôle de conseil est primordial. Il est le seul professionnel de santé accessible directement, sans rendez-vous » précise l'ordre des pharmaciens.

Cette enquête révèle aussi sur les Français recherchent le conseil du pharmacien d'officine. 49% des femmes ressortent même d'une pharmacie sans avoir acheté de médicaments. « De très nombreuses personnes ne se rendent pas à l'officine seulement pour y acheter leurs traitements : elle y entrent sans intention d'acheter des médicaments, mais pour y recevoir des conseils ».

Ainsi, 45% des sondés vont voir leur pharmacien pour trouver un conseil au sujet d'un problème de santé et pour 33% un conseil sur un médicament qu'elles ou un de leurs proches sont en train de prendre.

Dans l'esprit du public, le lien entre les médicaments et l'achat en officine est très fort, précise cette enquête. Si la vente de médicaments venait à être autorisée dans les grandes surfaces, « 92% des Français déclarent qu'à prix équivalent, ils préfèreraient acheter leurs médicaments en pharmacie. »

Pour une large majorité des sondés (76%), l'achat de médicaments ailleurs que dans les pharmacies pourrait présenter plus de risques pour la santé. Enfin, la vente des médicaments uniquement en pharmacie est également perçue par la quasi-totalité des personnes interrogées (95 %) comme une garantie dans la lutte contre le risque de faux médicaments (contrefaçons).