L'épidémie de grippe et celle de gastro-entérite se chevauchent actuellement en France. Le réseau Sentinelles de l'Inserm a annoncé qu'en France, la première semaine de franchissement du seuil d'épidémie de grippe venait d'être franchi. Par ailleurs, le sursaut de l'épidémie de gastro-entérite se confirme pour le deuxième semaine consécutive.

La semaine passée, selon le réseau Sentinelles de l'Inserm, l'incidence nationale de la grippe a été de 232 cas pour 100 000 habitants, ce qui est au dessus du seuil d'épidémie de grippe pour la première fois en 2008, seuil fixé à 170 cas pour 100 000 habitants. Pour le réseau Sentinelles, il faut néanmoins attendre une seconde semaine avec dépassement de ce seuil épidémique pour confirmer l'arrivée de l'épidémie de grippe en France métropolitaine.

Publicité

La semaine dernière l'âge moyen des français malades de la grippe était de 33 ans, les hommes représentant 47% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité avec un taux d'hospitalisation des cas rapportés inférieur à 1%. En France métropolitaine, six régions ont dépassé le seuil épidémique la semaine passée, les incidences les plus fortes ayant été observées dans le Limousin (527 cas pour 100 000 habitants), Rhône-Alpes (375) et l'Ile-de-France (318).

Côté gastro-entérite, le réseau confirme le sursaut épidémique, et ce sont 1 million 900 000 personnes qui ont consulté leur médecin généraliste en 8 semaines d'épidémie de gastro. La semaine dernière l'incidence nationale de la gastro-entérite a été de 449 cas pour 100 000 habitants, au-dessus du seuil épidémique qui est de 282 cas pour 100 000 habitants.

Les hommes représentaient 43% des cas, et 3 cas d'hospitalisation pour diarrhée aiguë ont été rapportés par les médecins généralistes. Treize régions ont dépassé le seuil épidémique la semaine dernière dont la Corse, le Languedoc-Roussillon, la Picardie, l'Alsace, la Franche-Comté et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Cette dernière vague épidémique ne devrait pas se prolonger, rassure le réseau de l'Inserm, estimant que la décrue de l'épidémie devrait arriver d'ici une ou deux semaines.