Les enfants sous-nourris qui survivent sont en mauvaise santé et connaissent des problèmes de développement qui leur nuiront socialement et économiquement quand ils grandiront, d'après les chercheurs. 

« Nous pensons que les souffrances connues par ces enfants au début de leur vie mèneront à des problèmes irréversibles et permanents, et pourraient également affecter les générations futures » a déclaré Caroline Fall, une spécialiste de l'épidémiologie de l'Université de Southampton en Grande-Bretagne, qui a travaillé sur l'une des études.

« Les populations qui ont été affectées par la sous-alimentation ne vont pas être capables de se sortir de la pauvreté ».

D'autres chercheurs ont déclaré qu'une intervention très tôt était la solution au problème. Les mesures telles que la promotion de l'allaitement et la prescription de compléments en vitamine A sont des exemples de programme qui, s'ils sont mis en place assez tôt, pourraient permettre d'éviter 25% de l'ensemble des décès d'enfants dans les 36 pays ayant les plus grands problèmes de sous-alimentation.

Quatre régions, l'Afrique, l'Asie, le Pacifique ouest et le Moyen Orient, totalisent les quatre cinquièmes des enfants sous-nourris et il faudrait se concentrer sur ces régions pour réduire la pauvreté d'ici 2015.

Médecins Sans Frontières a félicité les articles publiés par Lancet et a déclaré qu'ils avaient le mérite de mettre en lumière le problème de la sous-alimentation chez les enfants, un problème souvent négligé.

Cependant, l'association a critiqué les résultats publiés en disant qu'ils sous-estimaient le nombre de décès d'enfants.