Après les accidents de radiothérapie d'Épinal et de Toulouse, avec la surexposition aux radiations de nombreux patients, le ministère de la Santé lance un plan de mise aux normes des installations existantes de radiothérapie.

Le ministère de la Santé a annoncé la mise en place de ces mesures prises en urgence pour sauver la radiothérapie en France.

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Hier, la ministre de la santé, Roselyne BACHELOT-NARQUIN, a en effet présenté les 32 mesures nationales mises en place, dont 24 prévues avant la fin janvier 2008, pour renforcer la sécurité et la qualité en matière de radiothérapie ainsi que le plan de suivi et d'adaptation permanent qui encadrera la mise en place de ces nouvelles mesures.

Une enveloppe de 3 millions d'euros sera ainsi débloquée « avant la fin 2007 », permettre à tous les centres de radiothérapie de se doter de «dosimétrie in vivo» pour calculer la dose réelle reçue par le malade avant 2010. Entre 5 et 10 ans, ce sera la durée nécessaire pour former 300 radiophysiciens supplémentaires.

A noter qu'un nouveau dispositif d'autorisation sera mis en place, auquel les 180 centres de radiothérapie français devront adhérer pour traiter les malades avant 2010. Il comportera 17 critères d'agrément, dont 8 au titre de la qualité de la prise en charge et 9 au titre de leur sécurité, des critères qui seront publiés en décembre par l'Institut national du cancer (Inca).

Le 15 novembre dernier, André-Claude Lacoste, Président de l'ASN et Michel Bourguignon, Commissaire de l'ASN étaient intervenus lors d'une audition publique ouverte à la presse devant l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur le sujet intitulé « Radiothérapie : efficacité du traitement et maîtrise des risques ».

Cette audition visait à dresser un état des lieux de la radiothérapie. Les professionnels ont ainsi abordé sa place dans le traitement du cancer et ont présenté les nouvelles technologies. L'audition avait également pour objectif de préciser les procédures de radioprotection pour garantir la sécurité des patients et une meilleure qualité des soins.

Lors de son audition devant les parlementaires de l'Office, Michel Bourguignon avait fait part de l'objectif de l'ASN d'avoir une radiothérapie française exemplaire. Il avait précisé que l'ASN restait déterminée et lucide sur le temps nécessaire pour atteindre cet objectif. Il avait également insisté sur la nécessité d'accompagner les établissements et les professionnels.

A cette occasion, André-Claude Lacoste avait souligné la qualité des présentations des professionnels et leurs efforts communs, en liaison avec les entités sanitaires, pour progresser ensemble dans la sûreté des traitements de radiothérapie.

Etaient présents autour de Roselyne BACHELOT-NARQUIN les cinq responsables du groupe de travail, Dominique MARANINCHI, Président du Conseil d'Administration de l'Institut National du Cancer, Michel BOURGUIGNON, Commissaire à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), Michel BOLLA, Président de la Société Française de Radiothérapie Oncologique (SFRO), Jean MARIMBERT, Directeur Général de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS), Gilles BRÛCKER, Directeur de l'Institut de veille sanitaire (InVS).