L'alcool tue toujours autant les jeunes, principalement lors des retours de soirées. L'association Prévention Routière et les assureurs de la Fédération française des sociétés d'assurances ont dévoilé le 30 octobre les résultats d'une enquête, « Jeunes, sorties et conduite », qui confirme l'existence de situations dangereuses lors des sorties des jeunes : forte consommation d'alcool, multiplication des lieux de sortie, distances parcourues importantes, ' La France est l'un des pays d'Europe où les jeunes se tuent le plus sur la route, l'alcool au volant étant l'une des principales causes de ces décès.
Cette étude sur les comportements des jeunes au volant par rapport à l'alcool montre en même temps que la désignation d'un capitaine de soirée est de plus en plus fréquente. Afin d'accompagner et de renforcer cette pratique, les deux partenaires lancent, à l'occasion de la 4ème Nuit des Capitaines de soirée, une campagne de sensibilisation en radio, affichage et sur Internet.
Alors que la France est l'un des pays d'Europe où les jeunes se tuent le plus sur la route, et malgré la forte baisse de l'insécurité routière depuis 5 ans, les accidents de la route demeurent la première cause de mortalité pour les 15/24 ans. Avec 27% des tués en 2006 pour 13% de la population, les jeunes de 15-24 ans sont sur-représentés dans les accidents de la route.
40% des accidents impliquant des jeunes ont par ailleurs lieu lors des retours de soirées et les accidents avec alcool représentent 34,5% des tués et 20,5% des blessés hospitalisés âgés de 15 à 24 ans. La lutte contre l'alcool au volant constitue donc une priorité pour l'association Prévention Routière et les assureurs de la FFSA.
Afin de faire le point sur les comportements des jeunes au cours des soirées, les deux partenaires ont réalisé un sondage1 auprès des 18-24 ans : où sortent-ils, avec qui, combien de kilomètres parcourent-ils, quelle quantité d'alcool boivent-ils, pratiquent-ils la désignation d'un capitaine de soirée, et si oui, dans quel cadre, connaissent-ils les campagnes de sensibilisation faites à ce sujet, quelles solutions préconisent-ils pour lutter contre leur propre insécurité routière' ?
Focus sur la crainte de l'accident : A la question « La peur de l'accident vous incite-t-elle à être plus prudent sur la route ? » 91% des jeunes répondront oui contre 9% non. La très grande majorité des jeunes en possession d'un permis affirment donc que la peur de l'accident les incite à avoir un comportement plus responsable sur la route, d'autant qu'une personne sur deux affirme avoir vécu personnellement un accident de la route (pour eux-mêmes ou pour un proche).
Focus sur la peur du gendarme : A la question « Le risque d'être contrôlé vous incite-t-il à faire davantage attention à votre consommation d'alcool avant de prendre le volant ? » 37% des jeunes répondront non contre 63% de oui. Ainsi, la crainte du contrôle de police est répandue chez les jeunes, même si elle s'avère moins prégnante que la peur de l'accident. Ainsi, près des 2/3 des conducteurs disent adopter un comportement prudent au volant à cause du risque d'être contrôlé par la police. Près d'un conducteur sur deux à déjà fait l'objet d'un contrôle d'alcoolémie sur la route, mais seulement 5% des personnes contrôlées ont été verbalisées. la crainte de l'accident est donc plus forte que la peur du gendarme.
Comme les précédentes études qualitatives menées en 1999 et en 2005, cette enquête confirme la permanence de situations dangereuses lors des sorties chez les 18-24 ans.
Ainsi, les chiffres montrent que la consommation d'alcool est encore omniprésente, qu'elle demeure élevée et que les distances parcourues pour se rendre à une soirée sont souvent importantes. Consommation d'alcool, multiplication et allongement des trajets, nombreux passagers dans le véhicule' autant d'ingrédients qui contribuent donc à expliquer la forte accidentalité des jeunes sur la route à l'occasion des soirées.
Cette étude, et c'est certainement l'un de ses enseignements les plus notables, montre par ailleurs clairement la diffusion de pratiques formalisées et organisées de désignation d'un conducteur sobre avant les soirées, pratiques qui semblent beaucoup plus répandues qu'auparavant. Même si les conducteurs sobres désignés sont encore souvent des « habitués » qui boivent peu de manière générale, on voit aussi se diffuser des pratiques collectives de désignation du conducteur sobre.
Autre constat encourageant : les campagnes de communication réalisées semblent bien toucher leur public, puisque la plupart des jeunes les connaissent de nom, voire les évoquent spontanément. Elles représentent l'un des vecteurs de prévention parmi les plus efficaces aux yeux des jeunes, qui sont nombreux à en réclamer l'intensification, ainsi que la mise en place d'actions de sensibilisation « sur le terrain » dans les lieux de rencontre des jeunes et à l'occasion des soirées.
Prévention : A noter que l'Association AXA Prévention propose un programme qui permet d'évaluer son taux d'alcoolémie avec son téléphone portable. Avec l'application Alcoomobile conçue par ApportMédia, AXA Prévention, en partenariat avec la Sécurité Routière, apporte le moyen de connaître à tout moment son taux d'alcoolémie, pour ne pas risquer sa vie et celle des autres.