Les Nations Unies aident cinq nations asiatiques à étudier les risques d'inondations liés au réchauffement climatique 15/10/2007 13:44 (Par Sandra BESSON)
Les Nations Unies étudient les risques d'inondations
Un nouveau programme des Nations Unies aidera cinq nations asiatiques à faire face à l'aggravation prévue des inondations, à cause du réchauffement climatique, ces inondations pouv
Un nouveau programme des Nations Unies aidera cinq nations asiatiques à faire face à l'aggravation prévue des inondations à cause du réchauffement climatique, ces inondations pouvant menacer des villes allant de Pékin à Hanoi, d'après les déclarations dimanche de l'Université des Nations Unies.
Des experts venant de Chine, des Philippines, du Vietnam, du Népal et du Sri Lanka participeront en Novembre à un programme de trois mois dirigé par l'Université des Nations Unies de la Thaïlande. Ce programme a pour but de cartographier les risques d'averses, d'inondations, de débordements des fleuves et d'augmentation du niveau des mers.
Si ce programme s'avère être un succès, il pourrait être étendu à d'autres régions du monde.
« Les inondations catastrophiques pourraient devenir beaucoup plus fréquentes qu'aujourd'hui » a déclaré Srikantha Herath, professeur à l'Université des Nations Unies de Tokyo. « Les Nations asiatiques souffrent davantage des inondations que toutes les autres nations du monde et nous voulons nous préparer à ce qui pourrait arriver ».
Les programmes, qui rassemblent deux à quatre experts de chaque nation, identifieront les risques d'inondations, les dégâts économiques potentiels, et aideront à tout étudier, des meilleures conceptions possibles des digues jusqu'à des meilleurs prévisions météo et des systèmes d'alertes aux inondations.
Les inondations liées aux pluies de la mousson ont tué plus de 3000 individus et ont affecté plus de 100000 personnes en Asie du Sud cette année. Les dégâts dans les propriétés privées sont estimés en milliards de dollars, d'après les déclarations de l'Université des Nations Unies.
De nombreuses villes telles que Pékin, la capitale de la Chine, pourraient être inondées dans certaines conditions de tempêtes, toujours d'après l'Université des Nations Unies.
Le réchauffement climatique, est susceptible de rendre ces problèmes plus graves encore.
Le programme examinera des exemples tel que celui de la tempête de 1991 aux Philippines qui en six heures avait fait tomber 50 centimètres de pluie dans Ormoc City, tuant ainsi 5000 personnes.
Le tsunami qui a eu lieu en 2004 dans l'Océan Indien, provoqué par un tremblement de terre, a également souligné les autres risques d'inondations liés au réchauffement climatique.
« Le temps est venu de déterminer précisément les risques pour les individus et les propriétés, surtout dans les grands centres urbains, et d'agir en conséquence de ces informations » a déclaré Janos Bogardi, le vice-recteur de l'Université des Nations Unies qui regroupe les professeurs du monde entier.
Les programmes des Nations Unies s'intéresseront peut-être aussi aux nations riches, surtout après que l'Ouragan Katrina a ravagé la Nouvelle-Orléans aux Etats-Unis en 2005.
Les études réalisées par le Groupe Intergouvernemental d'Experts des Nations Unies sur l'Evolution du Climat, le GIEC, récompensé du Prix Nobel de la Paix 2007 aux côtés de l'ancien vice-président des Etats-Unis Al Gore, prévoient des inondations plus fréquentes, ainsi que des tempêtes plus violentes, et une augmentation du niveau des mers de plus de 59 centimètres au cours de ce siècle.