400 nouveaux inspecteurs des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) demandés pour surveiller les entreprises et l'environnement !

C'est l'une des 15 propositions que le CSIC (Conseil Supérieur des Installations Classées), réuni la semaine dernière pour faire le point sur les mesures proposées au Grenelle concernant les installations Classées pour la protection de l'environnement (ICPE), a émise à l'unanimité de  ses membres.

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Les installations Classées pour la protection de l'environnement (ICPE) comptent la plupart des installations industrielles et artisanales ainsi que les élevages. Ces installations Classées pour la protection de l'environnement, sont, pour France Nature Environnement, « responsables de très nombreuses pollutions chroniques ou d'accidents : les élevages de porcs et volailles ont de lourds impacts sur la pollution des milieux naturels, les nitrates en particulier dans l'eau comme en Bretagne ; les installations industrielles, même parfois les plus petites touchent à la santé des populations exposées aux risques chroniques (les rejets dans l'air ou dans l'eau) ou aux risques majeurs ; rappelons l'accident dramatique malheureusement survenu à Toulouse en 2001. »

Pour faire face à tous ces risques et pollutions, environ 1000 inspecteurs  sur la France ont pour mission de surveiller pas loin de 500 000 installations classées !  Soit une visite réalisée en moyenne tous les 10 ans ! »

La fédération France Nature Environnement (FNE) demande que le nombre des inspecteurs des ICPE « soit considérablement revu à la hausse afin de mieux répondre aux exigences légitimes des populations exposées aux multiples pollutions, incidents, accidents encore trop nombreux, bruit, vibrations, odeurs  ! »

Pour Christine Gilloire, trésorière et pilote du pôle industrie déchets de France Nature Environnement, « la réflexion du CSIC sous l'influence du Grenelle montre que les esprits, y compris ceux du patronat sont enfin prêts à une révolution culturelle et vont peut-être comprendre tout l'intérêt pour les entreprises françaises d'aller de l'avant et de produire plus propre et de mieux prendre en compte les aspirations de la population et des salariés à vivre dans un environnement sain et une nature respectée. »

Marc Sénant, chargé de mission à France Nature Environnement, estime de son côté que « ce nombre est encore faible au regard des enjeux et nos associations membres qui siègent dans les instances de concertation locales ne cessent de réclamer des moyens fortement accrus pour un réel contrôle des industries polluantes et dangereuses. »