Deux nouvelles études scientifiques relancent le débat sur une possible pandémie de grippe aviaire dans le monde. Une étude américaine affirme que le virus H5N1 de la grippe aviaire a muté en une forme plus facilement transmissible aux êtres humains, et une autre étude suédoise estime que l'antiviral Tamiflu pourrait ne pas répondre à tous les espoirs placés en lui.

Des chercheurs américains ont affirmé que la souche la plus virulente du virus de la grippe aviaire, le virus H5N1, avait muté en une forme qui pouvait infecter les êtres humains.

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Selon le docteur Yoshihiro Kawaoka, dans un article publié pour Public Library of Science, un virologue de l'université du Wisconsin-Madison, ces mutations du virus H5N1 de la grippe aviaire sont inquiétantes. Il affirme que son équipe a identifié une mutation « spécifique qui pourrait permettre à la grippe aviaire de se développer dans les voies respiratoires supérieures des humains ».

Plus inquiétant, selon lui les souches virales qui circulent en Afrique et en Europe sont celles qui seraient les plus susceptibles d'infecter les êtres humains ! Mais selon le virologue,  il faudra certainement « d'autres mutations pour que le virus » acquiert la capacité de provoquer une pandémie chez les humains.

Par ailleurs, l'antiviral Tamiflu de Roche pourrait ne pas répondre aux espoirs pour lutter contre la grippe aviaire, il selon des chercheurs suédois qui ont publié une étude toujours dans le même magazine Public Library of Science. Selon ces chercheurs de petites quantités de la principale substance active du Tamiflu, l'Oseltamivir, traverseraient les stations d'épuration, se déversant dans la nature, ce qui pourrait entraîner par la suite une résistance du virus. Pour Roche, une telle résistance du virus au Tamiflu reste peu probable.

La maladie de la grippe aviaire est responsable du décès de 201 personnes sur 329 infections depuis 2003 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).