5400 nouveaux cas de cancers colorectaux ont été diagnostiqué au Québec durant l'année 2007. Selon la Société canadienne du cancer, 44% d'entre eux seront fatals. Cependant, toujours selon la société, le taux de mortalité serait en baisse autant chez les femmes que chez les hommes (respectivement : -1,7% et -1,3%). Ce genre de cancer est très sournois et le malade en parle peu de peur d'être rejeté des autres. Cette abstention risque de lui être fatale. Au Canada, le cancer colorectal fait plus de 8500 victimes.
Depuis vingt ans, le nombre de cancers colorectaux a augmenté de 50 %, du fait du vieillissement de la population (l'âge moyen des malades se situe autour de 65 ans), mais surtout de la mise en place du dépistage. En 2000, 36257 nouveaux cas de ces cancers, dont 65% de cancers du côlon, ont été diagnostiqués. Ces données font de cette pathologie une véritable préoccupation de santé publique. En dépit des progrès thérapeutiques, ce cancer est encore responsable de près de 16000 décès par an. Dans 60 % des cas en effet, il est diagnostiqué à un stade avancé qui limite l'efficacité thérapeutique. Il est pourtant possible de prendre ce cancer de vitesse grâce au dépistage précoce [1].
Le cancer colorectal est un cancer siégeant dans la région du côlon et du rectum (partie terminale du colon) caractérisé par une prolifération anormale de cellules dans le gros intestin et par la formation de carcinomes glandulaires ou adénocarcinomes. La tumeur pénètre alors en profondeur et peut atteindre successivement les différentes couches de la muqueuse colique jusqu'au péritoine qui l'enveloppe, puis les ganglions lymphatiques. La progression se fait par accumulations de mutations de gènes au sein des cellules (APC, k-Ras, DCC, p53) provoquant divers stades d'adénomes, puis d'adénocarcinomes. Lors de la transformation maligne, la prolifération peut suivre deux voies : la voie lymphatique (par la circulation de la lymphe) ; la voie hématogène (par la circulation sanguine) [2].
Il est causé par des facteurs génétiques et environnementaux et par une alimentation riche en graisse d'origine animale [3]. Les principaux symptômes de la maladie sont : les troubles du transit (constipation ou diarrhées) ; des crises abdominales douloureuses ; des hémorragies ou présence de sang dans les selles plus ou moins rouge selon le siège de la lésion ; une augmentation du volume de l'abdomen ; une perte de poids inexpliquée ; une fatigue chronique ; etc. Le dépistage du cancer colorectal repose notamment sur un test simple, l'Hemoccult, qui détecte la présence, même invisible à l''il nu, de sang dans les selles. S'il est positif, une coloscopie permettra de déterminer l'origine du saignement. Mais on peut aussi réaliser une coloscopie d'emblée.
«Il y a des causes héréditaires, donc génétiques, qui sont indubitablement responsables d'un cancer colorectal (') Si quelqu'un dans votre famille immédiate a développé un cancer de l'intestin, vos probabilités d'en contracter un à votre tour sont de deux à trois fois plus élevées. Si ce cancer a été diagnostiqué chez un parent proche avant l'âge de 50 ans, le risque est quatre fois plus élevé (') Et plus il y a eu de cas de cancer colorectal dans votre famille proche, plus le risque d'être atteint à votre tour augmente (') Il n'est donc pas possible, pour l'instant, d'identifier avec certitude une cause en particulier. Il y en a plusieurs et leurs interrelations sont complexes (') Mais il n'en demeure pas moins que ce sont les habitudes de vie qui constituent la principale cause du cancer colorectal, fait remarquer Annie Beaudoin, gastro-entérologue et oncologue, professeur adjointe à la faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke et praticienne au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, cité par nos confrères de Cyberpresse.
En France, plus de 36000 nouveaux cas sont recensés chaque année. Le cancer colorectal représente 15% de l'ensemble des cancers. C'est le deuxième cancer de la femme après celui du sein, le troisième chez l'homme après le poumon et la prostate. Lorsqu'il est diagnostiqué à un stade précoce, les traitements actuels permettent le plus souvent d'en obtenir la guérison [4].
[1] Institut Curie. Le cancer colorectal
[2] le Gercor. Cancer colorectal
[3] Wikipédia. Cancer colo-rectal
[4] Institut Curie. Le cancer colorectal