La Corée du Nord a répondu à l'aide extérieure après les inondations dévastatrices avec une ouverture inhabituelle, a déclaré un responsable des Nations Unies dans le pays, Jean-Pierre de Margerie. Il a ajouté que fournir de l'aide au pays solitaire était toujours un grand défi.

Jean-Pierre de Margerie a déclaré que les inondations, qui ont fait au moins 600 morts, avaient aussi laissé des centaines de milliers de personnes sans foyer et détruit des terrains agricoles et des infrastructures en Corée du Nord. C'est un grand coup dur pour un pays qui affronte des pénuries de nourriture chroniques.

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« Le niveau de dégâts sur les infrastructures, les communications, les cultures, les terrains agricoles et les foyers, est considérable » a déclaré Jean-Pierre de Margerie, qui est le coordinateur des Nations Unies en Corée du Nord, ainsi que le représentant du Programme Alimentaire Mondial pour le pays. ¨

« Avec les inondations d'il y a quelques semaines, le gouvernement a amélioré son degré de coopération en nous donnant un accès sans précédent au terrain pour que l'on puisse évaluer les dégâts » a-t-il déclaré.

Désireux de donner une image de force et de suspicion envers l'intervention extérieure, la Corée du Nord fait rarement appel à une aide internationale.

Jean-Pierre de Margerie a déclaré que la demande pour une aide internationale que la Corée du Nord avait faite en août était le premier appel de ce genre en 12 ans, depuis les inondations des années 1990 qui avait débouché sur une famine qui aurait tué selon les estimations 2 million d'individus.

D'après Jean-Pierre de Margerie, il est encore trop tôt pour savoir si la Corée du Nord pourrait avoir à affronter une nouvelle famine, mais il a ajouté que la situation de sécurité des inondations dans le pays était déjà précaire.

« Cette année, après ces inondations, nous savons que ce sont les terrains agricoles et les récoltes qui ont été affectées, et nous sommes inquiets que le déficit de nourriture ne puisse être plus important en 2007 qu'il ne l'a été ces dernières années ».

Des maladies qui se forment dans l'eau sont aussi devenues un sujet de préoccupation étant donné le nombre d'individus qui sont sans foyer depuis les inondations et les dégâts très importants sur les infrastructures en Corée du Nord.

Et les restrictions que la Corée du Nord a placé sur les groupes internationaux d'aide qui sont à l''uvre sur place rendent la tâche encore plus difficile.

« Notre capacité est très limité, et quand on doit traiter un choc comme ce qui s'est passé il y a quelques semaines avec les inondations, cela étend notre capacité à répondre à l'urgence » a indiqué Jean-Pierre de Margerie.

« Travailler avec les autorités de la Corée du Nord est toujours un vrai challenge » a-t-il ajouté. Mais il a aussi déclaré qu'il pensait que la bonne volonté du gouvernement envers les efforts de secours internationaux continuerait.