Dans l'Ouest de la France, les recherches se poursuivent pour déterminer la source d'une contamination de lait à la dioxine. Actuellement, 36 exploitations de la Loire-Atlantique, se sont avérées « positives » en ce qui concerne la contamination du lait par la dioxine.

En effet, une quarantaine d'exploitations de la région de Redon, en Ille-et-Vilaine, dont le lait a été contaminé à la dioxine ont été identifiées par les services vétérinaires du département, qui tentent de découvrir l'origine de la pollution par la dioxine, a annoncé la préfecture de Loire-Atlantique.

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Des analyses réalisées sur des laits collectés dans plusieurs exploitations dans les départements de la Loire-Atlantique, de l'Ille-et-Vilaine et du Morbihan (à la jonction des trois départements, dans les cantons de Derval, Guéméné Penfao, Saint-Nicolas-de- Redon, Allaire et Redon) ont révélé des taux en dioxines supérieurs aux normes en vigueur. Le dépassement observé ne concerne que certains laits collectés. Il ne présente pas de risque pour le consommateur, les analyses faites sur les produits mis sur le marché répondant aux exigences réglementaires, assure la préfecture d'Ille-et-Vilaine. Des investigations sont actuellement menées par les préfectures et services de l'Etat des départements concernés pour déterminer l'origine de la contamination du lait par la dioxine.

Ce sont deux laiteries qui s'approvisionnent auprès des producteurs de cette région qui avaient signalé fin juillet, puis cette semaine, aux autorités sanitaires des taux de dioxine anormalement élevés dans le lait collecté auprès d'une centaine d'exploitations situées à proximité de Redon.

Les tests déjà effectués dans une partie de ces exploitations ont montré des taux de contamination à la dioxine très variables, atteignant parfois jusqu'à cinq fois la norme européenne pour les produits alimentaires, selon la préfecture.

Les dioxines sont des substances chimiques provenant de la combustion de matières organiques. Elles se retrouvent dans la chaîne alimentaire après absorption par les animaux. Présentant des propriétés toxicologique cancérigène dans le cadre d'une exposition forte et répétée, des teneurs maximales ont été fixées pour les denrées alimentaires : la norme européenne est de 3 picogrammes par gramme de matière grasse. « Or, les analyses réalisées sur des laits collectés ont révélé des taux en dioxines allant de à 3,05 à 13 pg/g de matière grasse. »

Tous les laits contaminés par la dioxine ont été retirés du circuit de transformation pour éviter tout incidence sur la santé des consommateurs.

N'ayant pas de coupable tout désigné, comme une fonderie, un incinérateur, ', les analyses en cours portent sur l'alimentation des vaches laitières, une contamination par les eaux semblant impossible. La piste des chercheurs serait donc les fourrages utilisés pour nourrir les vaches, fourrages qui auraient pu être par exemple contaminés à la dioxine par un engrais.

Les services vétérinaires qui tentent de découvrir l'origine de la pollution du lait par la dioxine ont en effet orienté leurs investigations vers l'alimentation des vaches, ce qui a déjà permis de découvrir des taux de dioxine élevés sur certains ensilages de maïs.