Deux cygnes ont été retrouvé contaminés par le virus H5N1 de la grippe aviaire en Moselle. Les analyses réalisées sur deux cygnes retrouvés morts dimanche dernier sur l'étang de la Grande Creusière à Diane Capelle, en Moselle, ont confirmé la présence du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire, selon la direction départementale des services vétérinaires.

L'autopsie pratiquée sur les deux cygnes découverts morts dimanche matin n'avait pas permis d'identifier l'origine de leur mort, et des échantillons avaient été transmis au laboratoire de criblage de Dijon, selon l'agence de presse Reuters, qui ajoute que c'est le laboratoire national de référence de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) de Ploufragan, dans les Côtes d'Armor, qui a confirmé lundi dans la soirée qu'il s'agissait de la souche H5N1.

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Deux communes supplémentaires sont donc mises sous surveillance en Moselle avec Barchain et Bebing.

Le 05 juillet dernier, le laboratoire national de référence de l'Afssa avait confirmé la présence du virus N1 hautement pathogène de la grippe aviaire sur les trois cygnes trouvés morts sur un étang de la commune d'Assenoncourt en Moselle. Les mesures prises dès le 3 juillet 2007 dans la zone concernée, avec la délimitation d'une zone de contrôle et d'une zone d'observation autour de l'étang, avaient été maintenues.

Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et de la Pêche avait alors mis en place les mesures de prévention du risque correspondant au passage du niveau « modéré » au niveau « élevé », conformément aux dispositions réglementaires. Ces mesures s'appliquent sur l'ensemble du territoire métropolitain.

Comment se déroule le dépistage du virus de la grippe aviaire en France ? En cas de mort suspecte d'un oiseau, dans la faune sauvage ou domestique, une autopsie est réalisée par le laboratoire vétérinaire départemental. L'autopsie est limitée à la recherche d'une cause évidente de mortalité (sans investigation complémentaire particulière).

Dès lors que l'autopsie ne permet pas d'établir une cause évidente de la mortalité (empoisonnement, électrocution sur une ligne électrique, présence de plomb de chasse dans les oiseaux'.), le Directeur départemental des services vétérinaires peut décider de rechercher le virus de la grippe aviaire. Le Laboratoire vétérinaire départemental procède, le cas échéant, aux prélèvements et les envoie systématiquement vers le laboratoire agréé (6 laboratoires en France, dits laboratoire de criblage) pour les recherches sur le virus de la grippe aviaire de type A.

Si le résultat est positif, le laboratoire national de référence de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), situé à Ploufragan en Bretagne, effectue des recherches complémentaires (sous-types H5 et N1, caractère virulent). Un délai de plusieurs jours est nécessaire pour déterminer si l'oiseau mort est porteur du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire.

Rappelons que les autorités sanitaires craignent toujours une pandémie de grippe aviaire à partir d'un virus H5N1 modifié qui pourrait se transmettre d'homme à homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Selon l'Invs, en cas de pandémie de grippe aviaire en France, « en l'absence d'intervention, le nombre de cas en fin d'épidémie varierait entre 9 et 21 millions, le nombre d'hospitalisations entre 455 000 et 1,1 million et le nombre de décès entre 91 000 et 212 000.

Si un vaccin « était disponible dès le début de la pandémie, la vaccination de la population générale permettrait en moyenne d'éviter 57 % des cas, 62 % des hospitalisations et 73 % des décès. Cette stratégie serait la plus efficace en termes d'événements de santé (cas, hospitalisations et décès) évités. »